nowhere to fly

travailler à l’écriture du meilleur roman du vingt-et-unième siècle, c’était à tout le moins l’ambition dont il ne devait en aucun cas se départir : est-ce que, brossant à grands traits de plume ce qui allait devenir 1984, George Orwell avait l’ambition d’écrire le roman phare du vingtième siècle, celui qui allait éclairer les pauvres animaux humains perdus dans les laboratoires labyrinthes labiles – les fameux 3L – ces pauvres créatures traitées comme des rats par de minuscules virions, ces taxons humains coincés entre différentes couches de peur, ces pauvres lambeaux de vie que leurs porte-voix envoyaient, en susurrant des conseils, valdinguer d’une corde à l’autre du ring où d’autres avant eux, les héros, avaient brandi le poing de l’illusoire victoire ?

nulle part où s’envoler, nul chemin où tenter de cheminer pour tenter de s’échapper du piège que leurs géniteurs, leurs ancêtres, leurs parents terribles n’avaient, personne n’en doutait plus, eu conscience d’échafauder, ces nullités crasses, ces grosses têtes, ces cons, nul trou dans lequel s’engouffrer pour espérer voir le fameux bout du tunnel – le quatrième L des fameux 3L –, cette fameuse Lumière, comme si dans la lumière se cachait autre chose que l’illusion de leur survie, la mécanique foutraque de leur moteur, ce moteur qui, paraît-il, les faisait aller de l’avant,

ah, l’avant, les cons, ne savent-ils pas qu’il n’y a que l’arrière, l’arrière-train que les zéros frappent à grands coups de tatane, les zéros qui n’en finissent pas de mourir de n’avoir pas su être à la hauteur de leurs ambitions de héros, les double zéros qui, eux-mêmes, avaient cru au sept, les jamesbonderies, les bondieuseries, les risibles et les nuisibles, les nuisibles, oui, eux qui n’auront pas permis au roman phare du vingt-et-unième siècle d’être achevé par le plus modeste des romanciers,

Auteur : Francis J

Écrivain photographe ou photographe écrivain

2 réflexions sur « nowhere to fly »

  1. Unfortunately, I can’t say anything about your text. The translation has too many blanks.

    The picture is exciting because of its contrast between architecture and nature. While in the buildings the straight line, the right angle and the smooth surfaces dominate, the tree shows curved lines, no corners and edges and a moving, restless texture. And so the cloth did not get caught on the smooth buildings, but on the rough branches, which, by the way, point strikingly uniformly upwards into the sky, towards the light. If you let your imagination run wild while looking at the photo, you might think of a ghost that couldn’t use its freedom of flight and now has to hang there in the front yard – until someone takes it off.

    Uwe

    1. Das Kleid eines Gespenstes, daran hatte ich nicht gedacht. Aber die Idee gefällt mir sehr gut. Der Raum, den die Natur einnimmt, ist auch der Raum, der den Gespenstern überlassen wird. Sie mögen keine modernen Städte, ihre Gebäude sind zu vorhersehbar in ihrer Form. Danke, Uwe, für Deinen sehr weisen Kommentar.

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